Swing Wespelaar (jour 3) Rapport Français Ghalia Volt & Band - Lowland Brothers - Ben Levin - Terri Obasi ft. Tia Carroll - Selwyn Birchwood - Keb'Mo Wespelaar (21-08-2022) reporter & photo credits: Paul Jehasse info organisatie: Swing Wespelaar © Rootsville 2022 |
---|
Troisième journée du meilleur festival gratuit de Belgique. Le soleil est au rendez-vous et la soirée pleine de douceur nous a permis de rester en bras de chemise de façon très agréable.
Je me réjouissais de voir comme première artiste mon amie Ghalia et son band.
Ghalia Volt prend donc les commandes de ce dernier jour de festival vers les 13 :30 heures. Regardez son World Tour ou European Tour – la folie, tant les dates se bousculent sur le papier. Par sa volonté inébranlable elle sait mener sa vie et est pratiquement une des seules à avoir surmonté la pandémie mondiale que nous vivons toujours. Après déjà des concerts à Prague (Czech), Ollomont (Ardennes belges)…Auréolée d’avoir fêté tout récemment ses 29 printemps, elle se présente ici avec Bert Werbrouck (harmonica), Dean Zucchero (Basse) et Denis Palatin (Batterie).
Elle commence par « Gypsy Lady » et va nous promener tout au long de ses deux derniers albums, respectivement « Mississippi Blend » et « One Woman Band ».
« Hoodoo Evil Man » (Lets The Demons Out – 2017), « Squeeze », « Meet You Down The Road », « It Ain’t Bad », qu’elle joue avec sa guitare Gretch et aussi sur sa cigar box rouge (« You Got To Move »). Un bon concert plein de rythme et qui lançait parfaitement le troisième et dernier jour du Swing.
J’étais aussi très content de voir les copains français qui suivaient immédiatement et venaient remplir la place de deuxième groupe, j’ai cité les Lowland Brothers. Le leader Nico Duportal, l’habitant de Grande Synthe (Fr) est bien connu chez nous pour avoir formé ses propres bend et avoir joué avec beaucoup d’artistes renommés.
Il est accompagné de Fabrice Bessouat (batterie), Max Genouel (basse), ce n’était pas Fabien Bouyssou mais j’ai zappé son nom aux claviers et Hugo Deviers (percussions et guitare). Attaque par un intro « manouche » suivi de « Love Reign Over Me » et du très entêtant « Sunburns In December » avec la voix de Nico mariant la douceur émouvante aux plongées rock dans l’intonation. Fabrice toujours très professionnel aux fûts. Le public était en admiration avec « High And Landsome », « Let’s Talk About Love » et « Family Secret ».
Un vrai bon moment !
Venant de l’autre côté de l’atlantique la déferlante allait suivre avec en premier l’excellent organiste Ben Levin. Le monde du Blues ne manque pas de leader claviériste mais il faut remonter assez loin tout de même (Longhair, Perkins, Charles, etc) Ici en voici un en chair et en os, Mr Levin, à peine 22 ans. Il maîtrise parfaitement un bon nombre de style new orléanais comme le jazz, les boogies et le jazz/blues. Il est aidé à soutenir ses musicalités diverses par Cole Baker (batterie), Joe Folis (saxophone) et Anthony Stelmaszack (guitare).
Un petit « Everything Gonna Be Allright » pour débuter et il nous égrainera encore « Greatest Thing In The World », « I’m Your Essential Worker » et le fameux « Tipitina » du Professor Longhair. Il termine par « Daydream ».
Un Swing sans divas de gospel/blues n’est pas un vrai Swing. Terrie Odabi feat Tia Caroll . La première présente déjà 59 années au compteur et l’autre 64, mais elle ne les font vraiment pas tant la musique rend jeune! Tia a eu droit à 3 chansons « I’m A Woman Blues » cela veut déjà tout dire, « Ready To Love Again » et « I Ain’t Crying ». Tia est passée à l’attaque ensuite avec le très connu morceau de gospel « Wade In The Water » hérissant nos échines de plaisir et suivi d’un parfait « Live My Life ». Elles sont accompagnées notamment par le guitariste Anthony déjà avec Ben Levin juste avant et du bassiste Chris Jefferson, l’un français, l’autre newyorkais comme français de cœur (vu qu’il y vit depuis de nombreuses années).
On croyait le concert fini mais elles sont revenues en force avec « Let The Good Times Roll » soutenu par un public ravi. Vient ensuite le chaloupé « Rock Me Baby », suivi par le très beau soul « Why Am I Treated So Bad de Mr Pops Staples. Elles reviendront une dernière fois avec le très beau « Come Togerther » des Beatles terminant un show plus que parfait.
Place maintenant à Selwyn Birchwood un des préférés de l’écurie Alligator de Bruce Iglauer.
Le déjà capé guitariste compositeur âgé de déjà 37 ans délivre un blues solide grâce à son jeu de guitare et à sa vois forte presque de ténor. Il est aussi reconnaissable avec sa coupe de cheveux afro des années 70, mais ici ce n’est pas cela qui nous intéresse. Héritier de Buddy Guy il est virtuose de la guitare et propose aussi un « lap steel » envoûtant. Il débute par « Worst Enemy » et « Hopeless Romantic » entouré de Regi Oliver (saxophone et son bassiste de toujours Donald « Huff » Wright. Depuis Gevarewinkel en fin août 2015, la croisière Blues #27 en 2016 et le Chicago Blues Festival en 2018, il a certes gagné en maturité surtout de la voix. Avec des classiques comme « Come On In My Kitchen » et « Can’t Be Satisfied » de Robert Johnson, il montre qu’il est un as de la « slide guitare » également en plus d’un saxe omniprésent (« She’s A Dime »).
Ahh, le frissonnat « Hoodoo Stew » en « lap steel » montre l’étendue de ses possibilités à l’instrument et prend plaisir à remplir le morceau avec, en incruste, la chanson des Saints de Nola, « When The Saints Go Marchin’ In’ ».
Les bonnes choses on malheureusement une fin et le dernier à se présenté sur scène n’était autre que le guitariste et compositeur Monsieur Keb’ Mo’ (fantastique opportunité d’engranger un si grand nombre de sommités pour un festival gratuit on le répète). Bravo au recruteur et au patron du Festival multi récompensé (5 Grammy’s et 14 Blues Foundation Awards). Ce grand bonhomme vit à Nashville et a sorti son énième album à 70 ans « Good To Be » disque regorgeant de balades et morceaux à la douceur style Kevin (Keb’ Mo’).
Il a alterné le choix de ses guitares, passant allègrement de l’électrique à la guitare française acoustique « Martin » et la « Dobro » étincelante. Jouant de ses standards « Perpetual Blues » « 62 Chevy », « Lean On Me » et « Life Is Beautiful ».
Chaque chose et surtout les bonnes ont une fin et il a bien fallu quitté la place de l’église du village, pour rejoindre un bon lit qui nous attendait sagement, lui !